Il y a 25 ans, la crise de la vache folle éclatait en Belgique et emportait avec elle tout le secteur de l’élevage. A l’époque (déjà), quelques industriels ayant voulu augmenter leurs marges en manipulant la composition des aliments pour bétail causait une crise qui se répercuta sur la consommation de viande en Belgique. Et donc également sur les éleveurs de bovins.
C’est sur base de ce constat et avec l’amertume de se faire berner par l’agro-industrie, que mon père décida de transformer complètement son mode de production et de transformer notre Ferme vers un mode d’élevage biologique.
Agriculteurs bio
depuis 1997 !
Pour adapter la Ferme au bio, de grands changements devaient se faire au sein de la Ferme. Le plus grand était de changer de race de vache. Nous étions à l'époque éleveur de Blanc Bleu Belge et cette race ne permettait pas de respecter les principe de l’agriculture biologique ou, nottament, le nombre de césariennes doit être inférieur à 5% là ou la BBB est proche des 100%.
Le 1er avril 1998, nous prenions donc la route, mon père, ma soeur et moi-même vers « le berceau » de la race limousine: la Corrèze. Le terme « berceau » est utilisé car c’est là que la race limousine est né au début du 18e siècle.
Cette race française convient particulièrement bien au mode de production biologique car la vache est particulièrement maternelle envers son veau, le vélage se déroule la plus part du temps sans assistance. De plus elle offre des qualités bouchères exceptionnelles: une viande persillée et gouteuse !
De notre voyage nous avons acheté un quinzaine de génisses qui sont devenues la base de notre troupeau actuel.
Quelques temps après, en 2001, mon père établi un coopérative afin de collaborer avec une grande marque de supermarché qui voyait sa demande pour la viande biologique exploser. La crise de la dioxine entre temps n’ayant fait que de renforcer la demande du consommateur vers un produit plus sain, plus naturel et meilleur pour l’environnement.
20 ans plus tard, les scandales de l’agro-industrie continuent d’éroder la confiance du consommateur envers le monde agricole. C’est à moi aujourd’hui d’agir en mettant en place un lien direct entre éleveur et consommateurs avec un contact régulier et réciproque. Cela permet d'améliorer ensemble de notre élevage, notre travail et le gout dans votre assiette ! C’est ce que nous avons baptisé le « co-élevage ».